Jared Bark
Artistes•Vuyo Mabheka
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Portrait
La chose que je préfère dans mon studio
Vuyo Mabheka vit et travaille à Thokoza, Johannesbourg.
– Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
Je n’ai pas encore de studio professionnel ni de maison qui pourrait en accueillir un. Je travaille depuis ma chambre, je suppose que je peux dire que c’est mon studio de rêve puisque c’est aussi là que je dors. J’espère avoir un jour un studio plus grand où je pourrai stocker et exposer mon travail et mes idées.
– Quel est le premier livre d’art dont tu te souviens ?
Le premier livre d’art dont je me souviens est un de Gregory Crewdson. J’étais fasciné par la façon dont tout semblait parfaitement en place. L’éclairage et la composition, je pouvais sentir son contrôle sur l’image, cela ressemblait presque à une maison de poupée grandeur nature.
– Quelle musique écoutez-vous en travaillant ?
Le son qui m’entoure est essentiellement composé d’histoires personnelles, qu’elles soient racontées par la musique ou oralement. Je visualise beaucoup ; quand j’entends une histoire ou écoute de la musique ou des gens discuter, je me vois toujours dedans pendant que l’histoire se déroule, j’ai toujours l’impression d’y être aussi.
– Quelle est lachose que tu préfères dans ton studio ?
La chose que je préfère dans mon studio, à part la série “Popihuise”, est ma guitare. J’ai acheté une guitare parce que j’aime la musique folk, mais je ne sais pas jouer d’instrument. J’aime aussi écrire et composer de la musique, je le fais sur mon ordinateur pendant mon temps libre.
– Avez-vous toujours voulu devenir une artiste ?
Je ne peux pas dire que j’ai toujours voulu être un artiste, mais j’ai toujours été artiste d’une manière ou d’une autre. Je racontais mes histoires en rappant au collège, mais je n’avait pas les moyens d’enregistrer ma musique. J’ai essayé le théâtre un an avant de me lancer dans la photographie. J’ai étudié les arts visuels à l’école mais c’est par la photographieque je me suis découvert artiste.
–À quoi ressemble une journée de repos ?
Quand je traîne avec mes amis et que nous avons des conversations qui ne sont pas nécessairement liées à l’art ou à moi-même, car je passe la plupart de mon temps seul à travailler ou à réfléchir à des idées.
Je ne suis libre que lorsque je suis hors de chez moi, et quand je suis chez moi, je réfléchis à mes expériences du dehors, ce qui aboutit généralement à plus d’idées créatives.
Je n’avais pas beaucoup de vie sociale quand j’étais plus jeune et maintenant que je suis artiste, je suis plus investi dans mon travail, car c’est grâce à lui que j’arrive à prendre part aux conversations: mon travail me permet de gérer l’anxiété sociale.