Alexandra Catiere (née en 1978) vit et travaille à Paris, France.

– Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
Pour créer, je n’ai pas besoin d’espace physique —la création se passe dans ma tête. Mais pour mettre en œuvre mon idée, j’ai besoin d’un appareil photo, de me rendre quelque part, d’être dans une chambre noire ou dans mon atelier. Le résultat est souvent différent de ce que j’avais imaginé, ce qui peut être à la fois décevant et gratifiant.

– As-tu un rituel quotidien ?
Je prie tous les jours.

– Quel est le premier livre d’art dont tu te souviens ?
Je me souviens de livres de mon enfance qui étaient de véritables chef-d’œuvres. Les livres des artistes soviétiques étaient d’une très grande qualité graphique. Plus tard, alors que j’habitais à New York, j’étais fascinée par la qualité de certains livres d’histoire de l’art — par exemple un livre sur la Renaissance italienne avec des illustrations en noir et blanc imprimées sur un papier épais et mat; ou encore un livre avec des gravures de Rembrandt, trouvé au marché aux puces.

– Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
Le silence.

– Quel est ton objet préféré à l’atelier ?
Nous avons construit une chambre noire à l’atelier. C’est une vraie chance.

– As-tu toujours voulu devenir une artiste ?
J’aimerais citer Hermann Hesse: “un poète est quelque chose qu’il est permis d’être, mais non de devenir”.

– À quoi ressemble une journée de repos ?
Une journée libre ressemble à une page blanche.

Livres et objets