Jared Bark
Kazuo Kitai
Kazuo Kitaï (né en 1944) est un photographe qui vit et travail au Japon.
– Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
Mon domicile et mon studio sont au même endroit. Le deuxième étage de ma maison fait à la fois office de chambre noire et de studio.
– As-tu un rituel quotidien ?
Même lorsque je suis très occupé, je fais attention à ne pas réduire mon temps de sommeil. Ayant passé les 80 ans, je m’efforce de dormir neuf heures par jour.
– Quel est le premier livre d’art dont tu te souviens ?
La Photographie japonaise, la Photographie mondiale de Koan Shigemori. C’est dans ce livre que j’ai découvert Eugène Atget pour la première fois. Mais aussi, Perspective of Nudes de Bill Brandt.
– Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
J’aime tout : le jazz moderne, la chanson française, l’enka japonais, la musique classique dirigée par Furtwängler.
– Quel est ton objet préféré à l’atelier ?
Un tirage original d’Eugène Atget accroché au mur. On y voit un vieux musicien de rue tournant la manivelle d’un orgue portatif pendant qu’une jeune fille chante à ses côtés. En regardant cette image, j’ai parfois l’impression de voir l’enfance d’Édith Piaf. C’est une photographie étrange, pleine de mystère, qui incarne tout ce que j’aime dans cet art.
– As-tu toujours voulu devenir une artiste ?
Je ne considère pas la photographie comme un art. Par conséquent, je ne me vois pas comme un artiste. Mais j’ai toujours eu le désir de créer de belles œuvres.
– À quoi ressemble une journée de repos ?
J’essaie de ne rien faire autant que possible. Se vider complètement l’esprit est difficile, mais c’est une chose essentielle.
Livres & Objets

Portrait de Kazuo Kitaï, pris à la gare d’Ueno à Tokyo, lorsqu'il avait environ 40 ans

Tirage original d'Eugène Adget accroché au mur