Vasantha Yogananthan (né en 1985) vit et travaille à Marseille, France.

– Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
Ensemble, pendant plusieurs années. Comme Paris est une ville très chère, je n’avais pas les moyens de louer un atelier quand j’ai quitté mon travail pour devenir photographe en 2013. J’avais un bureau dans mon tout petit salon et je travaillais comme un fou, surtout la nuit vu qu’il était très simple d’aller de la chambre au bureau. Puis, pendant quelques années, j’ai séparé les deux et j’appréciais les deux espaces bien distincts. La maison était un lieu de vie où il n’y avait pas d’ordinateur, de scanner ou d’imprimante. J’ai à nouveau mon studio chez moi, c’est une pièce que je consacre à mon activité dans mon appartement à Marseille. J’essaie de ne pas me distraire trop facilement…les jours où je sens que je ne resterai pas concentré devant mon ordinateur, je sors photographier !

– As-tu un rituel quotidien ?
Faire un bon café le matin est mon rituel le plus important. Je prends beaucoup de plaisir à découvrir les nouvelles brûleries à Marseille. Ensuite, je me pose et j’écoute les nouvelles à la radio. Si je ne suis pas pressé, cela peut durer un moment !

– Quel est le premier livre d’art dont tu te souviens ?
Question difficile…sûrement un livre de Matisse que ma mère m’a offert. Ou un livre de peintures miniatures indiennes que mon père m’a offert. Sinon, je crois que j’ai acheté mon premier livre de photo quand j’étais au lycée. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, c’était un livre de Marc Riboud.

– Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
J’écoute surtout du hip-hop, c’est une musique qui m’est restée depuis que je suis enfant. Quand j’ai besoin de quelque chose de plus méditatif — quand je fais de l’editing par exemple — j’écoute principalement des compositeurs comme Nicolas Jaar ou Apparat. J’écoute toujours de la musique quand je travaille, surtout quand je fais de la retouche et quand je travaille sur mes couleurs et mes tirages.

– Quel est ton objet préféré à l’atelier ?
Tim, le chat du voisin ! Il est là tous les matins pour m’accueillir, et va-et-vient dans l’atelier toute la journée.

– As-tu toujours voulu devenir un artiste ?
Je ne crois pas. Je ne pensais pas qu’il était possible de faire de la photographie un métier. J’étais persuadé qu’il était nécessaire d’avoir un travail à côté de ma pratique artistique. Au final, les choses se sont fait différemment et c’est pour le mieux. Je ne peux pas imaginer faire autre chose que de l’art aujourd’hui. Je me sens chanceux.

– À quoi ressemble une journée de repos ?
Je reste à la maison et je lis un bon livre s’il fait mauvais. Je sors pour apprécier la lumière s’il fait beau.

Livres et objets