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Artistes•Mikiko Hara

Découvrez les artistes derrière les livres

Auto-portrait

Ce que je préfère dans mon studio

Mikiko Hara (née en 1967), vit et travaille à Tokyo, Japon

– Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
J’utilise deux appartements dans le même immeuble comme maison et espace de travail. Le deuxième étage est principalement l’espace de vie, où je vis avec ma famille; le premier étage est surtout utilisé comme mon espace de travail, la moitié est une chambre noire lorsque les rideaux occultants sont tirés, mais mes fils utilisent également la pièce à leurs propres fins. Mais, tout endroit, si je peux prendre des photos, serait un atelier – les espaces de vie, les quartiers, les endroits où je vais pour faire des courses, des réunions, des voyages, les coins de rue où passent des inconnus.

– Avez-vous un rituel quotidien ?
Le matin, prendre une douche, boire une tasse de café et lire l’horoscope dans le journal (mon signe astrologique est le mouton). Le soir, je tiens un journal intime.

– Quel est le premier livre d’art dont vous vous souvenez ?
Miffy de Dick Bruna, si les livres d’images sont aussi des livres d’art. Ma sœur et mon frère aînés l’ont lu plusieurs fois avant moi, je m’en souviens donc en même temps que de l’aspect du livre, restauré avec du papier d’emballage ou autre. Le livre d’un peintre japonais, Misao Yokoyama. C’était peut-être le livre de ma sœur, elle étudiait les peintures japonaises. Je pense que les livres d’Egon Schiele et d’Andrew Wyeth sont les premiers livres d’art que j’ai achetés moi-même.

– Quelle musique écoutez-vous en travaillant ?
J’écoute souvent la radio. Quand je travail dans ma chambre noire, j’écoute aussi parfois de vieux CD que je me suis procurés après les avoir entendus à la radio, comme The Best of Carmen Maki & OZ, Images de Glenn Gould, Silver de Solveig Slettahjell, Cribas de Mono Fontana, etc.

– Quel est votre objet préféré à l’atelier ?
Une table faite à la main par mon mari il y a environ 30 ans. Parfois elle devient une table à manger, parfois une table de travail.

– Avez-vous toujours voulu devenir une artiste ?
Je ne pense pas avoir jamais voulu consciemment être une artiste. Lorsque je faisais du théâtre à l’université, je voulais continuer à jouer. Après avoir fréquenté une école de photographie, prendre des photos est devenu une routine et, grâce à des devoirs répétées et à des essais et erreurs, avant que je ne m’en rende compte, la photographie est devenue quelque chose d’indissociable de ma vie.

– À quoi ressemble une journée de repos ?
J’ose dire que je peux me sentir libre lorsque j’oublie ce que je “dois faire”, lorsque j’enlève ma montre, lorsque je suis dans un état d’hébétude en faisant des tâches inachevées, ou lorsque je lis des mangas comme Hyakumonogatari de Hinako Sugiura.

Livres et objets