Jared Bark vit et travaille aux États-Unis.

– Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
Nous habitons une ancienne ferme. Il y a trente ans, nous avons construit un studio pour ma femme et moi à environ 100 mètres de la porte arrière de notre maison. Puis un nouveau studio pour ma femme vers 2010, alors que je gardais l’ancien. Puis, huit ans plus tard, je me suis construit un autre studio. Pour moi, avoir mon studio dans la cour arrière est parfait.

– Avez-vous un rituel quotidien ?
Depuis un an environ, je fais cuire à la vapeur des pommes et des abricots secs tous les matins et je les mange avec de la cannelle. Je fais du café, toujours, et le petit déjeuner pour les chiens. Je médite et fais des exercices de respiration et de dos à peu près tous les jours. En vieillissant, ces choses ont plus d’importance et je les apprécie – ce n’était pas le cas quand j’étais jeune.

– Quel est le premier livre d’art dont vous vous souvenez ?
Ce qui me vient à l’esprit est un livre de “poèmes illustrés” de Kenneth Patchen que j’ai découvert quand j’étais au lycée. Nous vivions dans la même ville et j’espérais le rencontrer, mais je ne l’ai jamais fait. En grandissant, je regardait les livres d’art médiéval que mon père avait àla maison, mais je ne m’en souviens pas d’un en particulier. Certaines des images de Patchen ressemblent à des créatures médiévales.

– Quelle musique écoutez-vous en travaillant ?
Ce que j’écoute change radicalement de jour en jour. Certains de mes artistes préférés ces derniers temps sont Duke Ellington, KD Lang et Hildegard of Bingen.

– Quel est votre objet préféré à l’atelier ?
L’un ou l’autre de mes chiens lors de leur visite, mais ils préfèrent être dehors la plupart du temps. J’adore mon vieux poêle à bois norvégien. Il ressemble un peu à un chien.

– Avez-vous toujours voulu devenir une artiste ?
Quand j’étais très jeune, j’adorais étudier les insectes. Jean-Henri Fabre m’a inspiré. Alors en grandissant j’ai voulu être entomologiste – j’adorais dire ce mot quand les adultes me demandaient “Qu’est-ce que tu veux être quand tu seras grand ?” Plus tard, dès l’âge de 15 ans environ, j’ai su que ce serait soit l’art, soit la médecine. Je n’avais pas vraiment compris ce que signifiait être artiste avant de me lier d’amitié avec Stefan Novak, sculpteur et père d’un ami. J’ai aidé Stefan dans l’atelier et puis j’ai commencé des études d’art et j’ai abandonné mes cours de sciences.

– À quoi ressemble une journée de repos ?
À peu près tous les jours, je me sens libre – à ce stade de ma vie, je peux faire ce que je veux. Et presque tous les jours, cela signifie être à l’atelier. Ce que j’aime faire, c’est prendre quelques jours à la fois de temps en temps et partir en voyage. Athènes plus récemment, avec un de mes fils.

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