Jared Bark
Florence Cuschieri
Florence Cuschieri (née en 1993) habite et travaille à Arles.
– Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
Mon atelier est un peu partout où je me trouve. Il peut être un café, où j’aime me réfugier pour écrire et lire, un extérieur lorsque je photographie, et puis il a longtemps été chez moi lorsque je n’étais pas ailleurs. Depuis peu, j’ai la chance de pouvoir dissocier mon lieu de vie de mon atelier. Avoir un espace dédié, plus qu’un simple bureau, me permet d’expérimenter librement, d’accrocher des éléments au mur et d’organiser mon travail avec plus de fluidité.
– As-tu un rituel quotidien ?
La première chose que je fais en me levant est de préparer un thé et d’allumer la radio. Ce moment, à la fois simple et essentiel, m’aide à ancrer ma journée.
– Quel est le premier livre d’art dont tu te souviens ?
Je crois qu’il s’agissait d’un livre sur la peinture impressionniste et expressionniste. J’étais fascinée par la minutie des gestes, la richesse des détails, l’épaisseur des couches et des matières superposées. Sinon, le premier livre photo qui m’a profondément marquée était Photographs de Jeff Wall. Ses mises en scène m’ont ouvert à une autre manière de penser l’image, à la frontière entre le réel et la fiction.
– Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
Je me laisse porter par les découvertes musicales offertes par la radio ou bien j’écoute mes playlists sur Spotify. J’aime explorer de nouveaux artistes, sans me limiter à un style ou un genre particulier. La musique accompagne mon processus, parfois en fond discret, parfois en immersion totale.
– Quel est ton objet préféré à l’atelier ?
Ma bibliothèque, où j’aime me réfugier dès que j’ai besoin d’une pause, d’inspiration ou simplement de laisser mon esprit vagabonder. Et puis, il y a la lumière qui pénètre dans l’atelier peu avant midi et m’accompagne pour quelques heures, transformant ainsi l’espace et mon rapport au travail.
– As-tu toujours voulu devenir une artiste ?
Mmmh, je ne pense pas… Mais aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fascinée par l’image et la façon dont elle peut raconter une histoire. Très tôt, la photographie s’est imposée comme un langage à part entière, un moyen d’exprimer ce que je ne pouvais pas toujours formuler avec des mots. Avant même d’en faire une vocation, c’était déjà une nécessité.
– À quoi ressemble une journée de repos ?
Une journée de vagabondages, d’errance, de randonnées dans les Alpilles, de balades dans les Cévennes. Laisser le regard se perdre, marcher sans but précis, être traversée par les paysages et les atmosphères… C’est dans ces moments que je me ressource le plus profondément.
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