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Artistes•Massao Mascaro

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Autoportrait

Mon objet préféré à l'atelier

Massao Mascaro (né en 1990), vit et travaille à Bruxelles, Belgique

Lieu de vie et atelier — ensemble ou séparé ?
Séparés d’une marche de 20 minutes avec un crochet par la crèche de mon fils. Juste le temps de prendre un bol d’air frais ou une bonne averse ! L’atelier est collectif, je quitte une famille pour une autre.

– As-tu un rituel quotidien ?
Non, mis à part tenter de détecter les petits changements du paysage le long du même chemin que j’empreinte chaque jour à Bruxelles.
Un jour, j’ai entendu le peintre Belge Walter Swennen dire qu’il avait fait pendant plusieurs mois tous les matins en arrivant à l’atelier des dessins automatiques qu’il mettait directement dans une boîte sans les regarder. Un jour il a ouvert la boîte, pleine de surprises inconscientes. J’ai pensé à faire ça aussi, mais je me suis arrêté à l’idée.

– Quel est le premier livre d’art dont tu te souviens ?
Je dirais un livre d’Antonio Tapiès qui était à ma soeur. Pour la photographie le premier livre qui m’a profondément ému c’est Exils de Koudelka.

– Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
Pour écrire c’est le silence.
Pour éditer j’ai un morceau qui débloque tout c’est le Köln Concert de Jarret (je rêve d’être en scooter au bord de la plage d’Ostie comme Nanni Moretti dans Caro Diario, quel hommage à Pasolini !).
Pour terminer la journée d’atelier c’est du rap français en boucle, ces six derniers mois je n’ai pas démordu de l’album Julius II de SCH.

– Quel est ton objet préféré à l’atelier ?
Le Leukopor en rouleau, découvert grâce à Jochen Lempert !

– As-tu toujours voulu devenir une artiste ?
Très petit je faisais des collections de cailloux, et j’en offrais tous les jours à ma mère, c’est un geste inutile mais que je ne trouve pas si loin aujourd’hui de celui de collecter des images. Ça me fait penser au manga L’Homme sans talent de Yoshiharu Tsuge. Le livre parle d’actions qui ne répondent à aucune injonction mais qui sont à la fois essentielles, peut-être que c’est comme ça que j’imagine l’oeuvre d’art.

– À quoi ressemble une journée de repos ?
La grande question…j’ai une petite angoisse de ces jours là, le pire étant les jours fériés ! Disons que depuis que je suis père, ce sont des balades en famille ou des rencontres avec d’autres amis qui ont des enfants. (C’est une vraie coupure mais pas forcément du repos ! )

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