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Artistes•Alexandra Duprez

Découvrez les artistes derrière les livres

© Franck Juerry

Ce que je préfère dans mon atelier

Alexandra Duprez vit et travaille à Douarnenez, France.

Lieu de vie et atelier – ensemble ou séparé ?
J’ai commencé à peindre à l’âge de 17 ans. Et le premier endroit où j’ai peint à été ma chambre d’enfant.
Ma mère et moi avions acheté un grand lino pour mettre sur le sol et là j’ai pu peindre dans cette chambre ne pas me préoccuper de salir le sol , je bâchais mon lit. Et depuis, j’ai toujours peins dans la maison où je vivais. Plusieurs maisons, plusieurs ateliers dans la maison. Des tout petits ateliers, des ateliers un peu plus grand. Le matin, je n’aime pas sortir de la maison. J’aime monter assez vite dans mon atelier. Cela a été aussi très pratique avec des enfants en bas âge. J’arrive très facilement à oublier tous les gestes que l’on doit accomplir dans une journée domestique quand je m’isole dans mon atelier. Très vite, je suis concentrée.

Avez-vous un rituel quotidien ?
Je ne me précipite jamais sur un dessin sur une toile à peine avoir franchi le seuil de l’atelier. Je dois un petit peu me déranger. Souvent un coup de balai qui ne sert pas grand-chose, des plantes à arroser, parfois même il m’arrive de faire des boutures. J’ai un grand sac de terre dans l’atelier. Tailler un peu les crayons, chercher le podcast idéal. Et puis enfin s’y mettre.

Quel est le premier livre d’art dont vous vous souvenez ?
Dans ma dans la maison familiale, il n’y avait pas de livres d’art. Je me souviens d’avoir acheté un livre avec le visage de Frida Kahlo entouré de deux petits singes. C’est un livre que j’ai beaucoup regardé, que j’ai aussi beaucoup sali car il était dans l’atelier. D’ailleurs, à mes débuts j’ai fait des autoportraits avec un visage jaune qui ressemblait beaucoup à un autoportrait de ce livre, j’avais ajouté un oiseau sur ma tête.

– Quelle musique écoutez-vous en travaillant ?
Alors, Aldous Harding, Nick Cave, Meryem Aboulouafa, Silvia Perez Cruz, les Pixies, Mamani Keita, Emily Jane White, Ballake Cissoko, Tinderstick….

Quel est votre objet préféré à l’atelier ?
Un petit oiseau en métal serti de petites pierres. Je collectionne les petits oiseaux anciens. Parfois ils sont en terre cuite. Celui-là est un peu à part, je suis très content de l’avoir un jour trouver dans un vide grenier.

– Avez-vous toujours voulu devenir artiste ?
Je n’ai pas toujours eu envie d’être peintre. L’envie d’être peintre est venu vers mes 17 ans. Je n’étais pas forcément une enfant qui dessinait énormément. Une chose que j’ai toujours eu c’est beaucoup d’imagination. J’ai toujours eu beaucoup d’idées pour tout, pour fabriquer des vêtements, inventer des gâteaux , écrire des lettres…
J’ai quitté ma famille vers 17 ans pour un échange scolaire dans un pays lointain, une rencontre avec une femme là-bas a été déclencheur de cette envie de me mettre à dessiner. Ce désir ne m’a plus quitté.
Mon père allait enfant peindre dans l’atelier d’Arno Stern. Il a arrêté vers 14 ans. Nous en parlions peu mais cela à peut-être été déterminant aussi .

– À quoi ressemble une journée de repos ?
J’habite sur la côte finistérienne, et je vais nager régulièrement. Durant ces journées de repos, je fais aussi la sieste.
J’aime aussi m’occuper de bouturer des plantes. Simplement des journées au ralenti. Rien d’extraordinaire.

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